Un matin, je reçois un courrier du fisc concernant un confrère avec qui je travaille souvent :
"Monsieur, nous saisissons les 25.000 € que vous lui devez pour couvrir sa dette TVA. Vous devez désormais payer exclusivement sur notre compte."
Je découvre que le fisc a envoyé ce courrier à tous ses clients. Son risque de réputation est énorme. Je l’appelle pour l’avertir. Il fond en larmes.
Il m’explique avoir perdu pied après le décès de sa mère pendant le Covid. Depuis, il n’arrive plus à s’occuper de ses papiers.
L’État vient de lancer un procès pour le mettre en faillite.
Bien que débordé en juin, je décide de l’aider. En analysant sa situation, je réalise que son problème est purement administratif : son activité tourne. Je l’épaule pour stopper la procédure.
Trois mois plus tard, il a réglé ses nouvelles dettes TVA. Le fisc renonce à la faillite, et il retrouve le moral. Il se bat pour redresser définitivement la barre.
Il n’a plus honte.
Conclusion : Ce n’est pas parce qu’on est concurrents qu’on ne peut pas se serrer les coudes. Tout le monde mérite un coup de pouce dans les moments difficiles.